L’Abbaye de
Saint-Papoul
Située sur les premiers contreforts de la Montagne Noire, en Lauragais, entre Toulouse et Carcassonne, l’abbaye bénédictine de Saint-Papoul est un joyau du Pays Cathare classé au titre des Monuments Historiques. Fondée au VIIIe siècle, elle devient le siège d’un évêché de 1317 à la Révolution française.
La découverte des lieux de vie des moines et du village médiéval préservé vous fera voyager dans le temps.
+ d’infos sur le site de l’Abbaye-Cathédrale.
De très belles photos de notre abbaye sont visibles sur le site de Jean-Louis Camilleri.
L’association Arts en Patrimoine, en partenariat avec la Commune et le Conseil Général de l’Aude, propose chaque année une programmation culturelle riche et variée autour de l’Abbaye-Cathédrale. Nous suivre sur Facebook.
L’HISTOIRE DE L’ABBAYE-CATHÉDRALE DE SAINT-PAPOUL
Pour des raisons mal définies, le culte de saint Papoul, ermite de la forêt d’Antioche en Lauragais au V° ou VI° s., a été associé depuis au moins le XI° s. à celui de saint Sernin, premier évêque de Toulouse (III° s.). D’après la Tradition, Papoul aurait été martyrisé à 3 km du village, au lieu-dit de l’Ermitage. À genoux, les mains jointes, attaché à un chêne, un coup de glaive l’aurait décalotté. Une source miraculeuse aurait alors jaillit. Une chapelle commémorative a été édifiée sur ce lieu. Détruite à la Révolution, elle fut reconstruite en 1821.
Les ermites établis sur le site du martyre se seraient déplacés au VIII° s. pour fonder l’abbaye. Elle est citée pour la première fois en 817 dans un document émanant de Louis le Pieux : elle n’est alors redevable au souverain que de prières en raison de ses faibles revenus.
Au XI° s., l’abbaye, régie par la Règle de saint Benoît, connaît une période prospère grâce au moine Bérenger. Modèle de vertus, des miracles se seraient accomplis de son vivant et sur sa tombe entraînant un pèlerinage.
En 1119, l’abbaye, affaiblie, est réunie à celle d’Alet. Au cours du XII° s., elle semble s’être enrichie puisqu’elle acquiert la seigneurie de Villespy en 1209 et qu’elle fait décorer le chevet de l’église abbatiale par le Maître de Cabestany, grand sculpteur roman.
L’abbaye de Saint-Papoul joue un rôle très modeste dans la Croisade contre les Albigeois. D’après les sources, seul un commando d’une cinquantaine de cathares au cours d’une nuit d’été 1241 ont créé des tensions entre les deux religions. Jourdain de Roquefort, grand seigneur cathare, serait inhumé dans le cloître en 1233. La même année, l’abbé acquiert la seigneurie de Saint-Papoul des mains de cette puissante famille. En 1234, le monastère de Camprodon (Espagne) lui est confié par l’abbé de Moissac.
En 1317, le pape Jean XXII crée l’évêché de Saint-Papoul, issu du morcellement de celui de Toulouse. 34 évêques vont se succéder sur le siège épiscopal de 1317 à 1790 (7 finirent Cardinaux).
L’abbaye connaît des temps troubles lorsqu’elle est pillée par les « routiers » en 1361, puis en 1412 par les Bourguignons, et à nouveau en 1595 par les calvinistes. Au cours des XVII° et XVIII° s., d’importantes restaurations sont entreprises.